La nuit se tait.
La forêt retient son souffle.
Sous le ciel obscur, la clairière s’illumine d’un halo pâle : c’est l’instant de l’Éclipse, celui où la lumière et l’ombre se rejoignent pour célébrer l’union des mondes.
Autour du feu sacré, les Matriarches avancent lentement, drapées de silence et de puissance.
Leurs mains tremblent à peine lorsqu’elles allument la flamme — une flamme née de cire et de mémoire.
Éclipse s’éveille.
Un souffle fruité fend l’air, éclatant, presque rituel.
La mandarine et la bergamote s’élancent ensemble dans une danse d’étincelles ; leur fraîcheur effleure la peau comme la première caresse d’un soleil renaissant après l’obscurité.
Le cassis, sombre et velouté, s’insinue en arrière-plan : c’est la note des mystères, le fil invisible qui relie le monde des vivants à celui des esprits.
Tout scintille et vibre ; l’air lui-même semble se charger d’énergie, comme si chaque molécule devenait prière.
Puis le parfum s’ouvre, lentement, tel un voile qu’on soulève.
La fleur d’oranger déploie sa lumière blanche, pure et apaisante — une offrande à la lune.
La lavande, douce et ancienne, apporte son calme sacré, celui des temples et des songes.
Le jasmin s’élève alors, sensuel et mystique, rappelant la beauté fragile des rites nocturnes.
C’est la part spirituelle du parfum : l’équilibre parfait entre l’émotion et le sacré, entre la tendresse et le pouvoir.
Autour du feu, les Matriarches ferment les yeux ; elles écoutent. La forêt chante.
Quand le rituel touche à sa fin, la fragrance s’enracine.
Le vétiver, sombre et fumé, surgit des profondeurs pour rappeler que toute lumière a besoin de terre pour exister.
Les fèves tonka, chaudes et gourmandes, se mêlent à un accord boisé et à un voile de musc, tissant une aura d’envoûtement.
Ce fond est une prière en soi : sucrée, stable, charnelle.
Il évoque les festins offerts aux ancêtres, les mets bénis, le partage entre les âmes.
Le parfum s’installe, se déploie, s’imprègne — comme une bénédiction qu’on ne retire plus jamais.
Éclipse n’est pas une simple bougie.
C’est une mémoire, un souffle, un passage.
Sa flamme éclaire les zones de nous-mêmes que nous n’osons plus visiter.
Elle purifie, relie, réveille.
Elle honore les Esprits, les cycles, la magie du féminin, la sagesse des aïeules et les secrets des ombres.
Sur le plan vibratoire, la mandarine et la bergamote élèvent la fréquence du lieu, ouvrant le cœur à la joie pure.
Le cassis nettoie les émotions stagnantes et fortifie l’aura.
La fleur d’oranger éclaire les intentions, apporte protection et douceur.
La lavande calme les flux mentaux et purifie les énergies.
Le jasmin ouvre les portes de la spiritualité intuitive.
Le vétiver ancre l’âme à la terre.
Et les fèves tonka et le musc, ensemble, enveloppent l’être dans une vibration d’amour, d’apaisement et de retour à soi.
Lorsque sa flamme brûle, on sent la forêt entière respirer.
Les branches s’inclinent, les esprits se rassemblent, et le vent porte des voix oubliées.
Éclipse éclaire les autels, guide les méditations, accompagne les invocations et les nuits d’introspection.
Elle ne se contente pas d’embaumer : elle veille, elle relie, elle protège.
Et quand elle s’éteint, il reste ce parfum sacré — doux, profond, enveloppant — comme la trace d’un serment ancien :
celui des Matriarches, gardiennes du feu et des secrets, qui ont promis de ne jamais laisser la magie mourir.
Coulée à la main dans son grand format collector (10 × 12,5 cm), elle renferme 460 ml de cire végétale et offre 60 à 70 heures d’une flamme lente et sûre — le temps qu’il faut pour qu’un rite devienne souvenir et qu’un souvenir devienne talisman.
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