

Bonjour à vous, chers humains. Vous revoici dans les pages de mes grimoires. Bien, je vois que vous êtes réellement intéressés par les fêtes naturelles que je vous fais découvrir. C’est sympathique de votre part de montrer un peu d’enthousiasme à cette idée. Parlons donc aujourd’hui de Mabon.
À l’approche de l’automne, lorsque la lumière et l’obscurité s’équilibrent pour un court instant, les traditions païennes et néo-païennes célèbrent Mabon, l’un des huit sabbats de la roue de l’année. Cette fête, qui marque l’équinoxe d’automne, est un temps de gratitude, de récolte et de préparation pour les mois sombres à venir. Mais d’où vient réellement Mabon, et pourquoi porte-t-il ce nom ?
L’équinoxe d’automne : une célébration universelle
Bien avant l’apparition du terme Mabon, l’équinoxe d’automne était déjà observé par de nombreuses civilisations.
Chez les Égyptiens, c’était le moment où le dieu Rê voyait ses journées s’amoindrir, annonçant la période où le monde des vivants et celui des morts se rapprochaient.
Chez les Grecs, l’équinoxe marquait le retour de Perséphone aux Enfers, aux côtés d’Hadès, plongeant la terre dans l’hiver.
Chez les Celtes, même si nous n’avons pas de preuve directe d’une fête équinoxiale, les cycles agricoles rythmaient profondément la vie quotidienne : l’automne était le temps des moissons tardives et de la mise en réserve.
Partout dans le monde, ce moment d’équilibre était perçu comme une bascule, un passage entre la prospérité de l’été et l’introspection de l’hiver.
Pourquoi le nom de Mabon ?
Le terme Mabon n’a pas d’origine antique. Il fut popularisé dans les années 1970 par l’historien et occultiste Aidan Kelly, qui souhaitait donner un nom à cette fête dans le cadre du renouveau païen et wiccan.
Il s’inspira de Mabon ap Modron, une figure de la mythologie galloise présente dans le Mabinogion.
Mabon signifie littéralement « le Jeune Fils », un dieu associé à la chasse, à la fertilité et à la renaissance.
Enfant volé à sa mère dès sa naissance, Mabon est un être mystérieux dont la libération est racontée dans les légendes galloises.
Le choix de ce nom renforce le symbolisme de la fête : un cycle de perte et de renaissance, d’ombre et de lumière.

Un sabbat de l’équilibre et de la gratitude
Dans la roue de l’année néo-païenne, Mabon est le second sabbat des moissons, après Lughnasadh (début août). C’est un temps pour :
Exprimer sa gratitude pour l’abondance des récoltes, matérielles et spirituelles.
Partager : l’équilibre de l’équinoxe invite à donner et à recevoir.
Se préparer à l’hiver : comme les anciens stockaient leurs denrées, nous pouvons apprendre à conserver notre énergie, faire le tri et entrer peu à peu dans une phase d’introspection.
Symboles et rituels de Mabon
Les fruits et légumes d’automne : pommes, raisins, courges, noix… tous ces aliments sont au cœur des célébrations.
Les couleurs : rouge, or, brun, vert sombre, rappelant les forêts en mutation.
Les autels : décorés de feuilles, de bougies, de cornes d’abondance, ils honorent la générosité de la Terre-Mère.
Les rituels : méditations sur l’équilibre, remerciements à la nature, banquets de saison, offrandes aux divinités ou aux ancêtres.
Un héritage ancien réinventé
Ainsi, même si Mabon est une appellation relativement moderne, ses racines plongent dans des traditions bien plus anciennes : l’observation des cycles solaires, la gratitude envers la Terre, et la conscience de ce passage délicat entre la lumière et les ténèbres.
Aujourd’hui, célébrer Mabon, c’est renouer avec ce lien universel entre l’humain et la nature, entre l’abondance de la récolte et la sagesse de l’ombre qui arrive.
Mabon nous enseigne que chaque fin porte en elle une renaissance. C’est un moment de gratitude, mais aussi de confiance : les jours raccourcissent, mais la lumière reviendra.
L’article est bien détaillé de son histoire au rituel..merci pour cette explication