

Mes chers amis mortels, me revoici pour partager avec vous les origines de cette superbe fête qu’est Litha. Toujours de manière simple et accessible, laissez-moi vous enseigner ce que je sais sur le sujet.
Quand le Soleil est à son apogée, que les jours sont les plus longs de l’année et que la nature rayonne de vie, une célébration païenne revient discrètement dans les cercles ésotériques : Litha, aussi appelée solstice d’été. Bien plus qu’un simple moment astronomique, Litha est une fête solaire millénaire, tissée de rituels, de magie et de traditions oubliées. Mais d’où vient-elle vraiment ? Quelle est son origine profonde ?
Des racines dans les solstices
Litha se célèbre aux alentours du 21 juin, lors du solstice d’été dans l’hémisphère nord. Ce moment précis de l’année correspond au jour le plus long, celui où la lumière triomphe de l’obscurité. Depuis l’Antiquité, ce phénomène céleste fascine les peuples du monde entier.
Avant même qu’on ne parle de “Litha”, les civilisations anciennes avaient compris l’importance de ce pic solaire. Des sites mégalithiques comme Stonehenge en Angleterre ou Newgrange en Irlande témoignent de cette attention : ces lieux sont alignés avec les levers ou couchers du Soleil aux solstices.
Litha dans les traditions celtiques et germaniques
Le mot Litha lui-même ne vient pas des Celtes, mais apparaît dans les écrits d’un moine anglo-saxon du VIIIe siècle, Bède le Vénérable, qui désignait ainsi les mois d’été. Les néo-païens et pratiquants de la Wicca ont repris ce terme dans les années 1950, en l’intégrant à la roue de l’année, ce cycle sacré marquant les huit sabbats saisonniers.
Mais les Celtes, les Germains et d’autres peuples indo-européens célébraient bel et bien cette période de l’année, même si le nom variait. On y fêtait le Soleil, la fertilité, l’abondance. Les feux de joie (prémices de la Saint-Jean chrétienne) brûlaient sur les collines pour honorer la lumière et chasser les ténèbres. Les herbes médicinales cueillies cette nuit-là étaient réputées plus puissantes, et on les accrochait aux portes pour protéger le foyer.

Magie et symbolique de Litha
Litha représente le sommet de la puissance solaire, mais aussi le début de son déclin. Dès le lendemain, les jours raccourcissent lentement. C’est une fête d’équilibre fragile, où la lumière l’emporte une dernière fois sur l’ombre.
Dans la mythologie wiccane, Litha marque le combat entre le Roi Chêne (qui règne du solstice d’hiver à celui d’été) et le Roi Houx (qui prend le relais jusqu’à Yule). Ce cycle symbolise le rythme de la nature, l’alternance des forces de vie et de repos, de jeunesse et de maturité.
C’est aussi un moment idéal pour pratiquer :
des rituels de gratitude envers la Terre,
des prières pour la guérison et la protection,
des célébrations de l’amour et de la sexualité sacrée (en lien avec la fertilité estivale),
des offrandes aux esprits de la nature, fées et dévas, qui seraient particulièrement actifs ce soir-là.
Des survivances dans les traditions populaires
Avec l’arrivée du christianisme, de nombreuses coutumes païennes ont été intégrées ou masquées sous de nouvelles fêtes. Ainsi, la Saint-Jean (24 juin) a repris bon nombre des rituels de Litha : grands feux, danses nocturnes, sauts au-dessus des flammes pour se purifier, herbes protectrices cueillies à l’aube…
Dans certaines régions d’Europe, on croyait que cette nuit, les fontaines guérissaient, les pierres parlaient, et que les amoureux voyaient leur destinée scellée.
Célébrer Litha aujourd’hui
Que vous soyez païen.ne, sorcier.ère ou simplement en quête de sens, Litha offre une occasion précieuse de se reconnecter au rythme de la nature. Voici quelques idées simples pour l’honorer :
Allumez une bougie dorée au coucher du Soleil.
Cueillez (avec respect) des plantes solaires comme le millepertuis, la lavande ou le tournesol.
Méditez dans un endroit lumineux ou près d’un feu.
Écrivez une lettre de gratitude à la vie et enterrez-la ou brûlez-la rituellement.
Dansez, chantez, festoyez : la vie est à son comble, savourez-la !

Conclusion
Litha n’est pas qu’une fête ancienne : c’est un rendez-vous sacré avec la lumière. C’est l’instant où la nature nous montre son paroxysme de vitalité, mais aussi sa fragilité. Elle nous rappelle que toute chose, même la plus lumineuse, porte déjà en elle la promesse de transformation.
Alors, que vous honoriez les anciens dieux, la déesse, les esprits de la forêt ou simplement votre propre lumière intérieure : Litha vous invite à célébrer la vie dans toute sa splendeur.