Après une course effrénée avec Octavia et la sorcière blanche, vous arrivez enfin au cercle des pierres levées.
Tandis qu’on entend au loin les cris de guerre et les explosions, la sorcière blanche vous presse un peu :
“- Vite, mettons-nous en cercle devant le rocher et concentrons nous.”
Tout en vous plaçant, elle vous demande de réciter les indices des élémentaux afin de construire le rituel :
“- L’indice des Sylphes est :
Le Moment venu, il mourra.
Et de l’air à la terre, il passera.”
Vous apercevez le dragon des ronces en plein vol et le pointez du doigt :
“- Là-bas ! Un dragon !
– Non, rétorque la sorcière blanche. C’est le dragon des ronces, il ne doit pas mourir ! Il y a surement un autre moyen.”
Au même instant, un croassement résonne depuis l’autre bout du terrain. Par delà les pierres levées, sur l’une des stèle de pierre, un corbeau vient de se poser.
“- Et alors quoi ? On va devoir le tuer ?
– Tou dé souite les glan mot, répond Octavia en levant les yeux au ciel. Palfois, il faut saclifier dé tlouc poul notle plople sulvie. Tout est lié, la vie, la mol, la mol, la vie.
– Elle a raison renchérit la sorcière blanche. La mort de ce corbeau ne sera pas vaine, puisqu’elle contribuera à prolonger la vie… S’il est là, à notre portée, à ce moment précis où nous en avons besoin, cela signifie que c’est la forêt magique elle-même qui nous le met à disposition pour pouvoir accomplir notre œuvre.
– Té vo qué jé ma nocoupe ? Demande Octavia à la sorcière blanche. Moi avec papa jé les attlapai et comme ça j’allachais lé cou et hop, mama élé ploumai, élé vidai et hop, y fézé du colbo loti au foul c’est tlé bon avec légoum.”
Un hurlement hystérique les fait sursauter et le corbeau se met à crier. Le Psycho lutin, surgissant de nulle part l’a attrapé d’un coup.
Dans ses hurlements de rage hystérique, il claque la tête du corbeau à plusieurs reprises sur la stèle.
“- Zackary ! S’écrit une voix.”
Le psycho lutin s’arrête net et tourne la tête. il aperçoit à quelques mètres de là, un autre lutin qui lui semble familier. Il s’agit de Gigi, accompagné d’Anoushka.
Gigi s’approche un peu, plein d’amour et de compassion dans le regard :
“- C’est moi, gigi, ton frère. Zachary, je suis si heureux de te retrouver enfin.”
Vous restez bouche bée devant cette scène. Zachary semble quitter son état de folie le temps d’un instant et un soupçon d’humanité transparaît dans son regard. Il lâche le corbeau qu’il vient de tuer et dévisage Gigi d’un œil triste.
gigi s’approche un peu plus et continue à lui parler :
“- Je sais que tu m’entends et que tu comprends mes paroles Zachary. J’aimerai trouver un moyen de te soigner, de te ramener chez nous.”
Absorbés par le regard de l’un et l’autre, les deux frères ne remarquent rien et se font surprendre. Octavia apparaît derrière Zachary et brandit le sac en toile de jute. Elle bondit sur le lutin pour l’enfermer dans le sac et s’écrase sur le sol. Elle s’empresse de refermer le sac qui semble vide et le tend à Gigi qui la contemple, abasourdi. La sorcière blanche ramasse la dépouille du corbeau et salue Anoushka :
“- Tu as retrouvé ton amoureux on dirait. Je suis heureuse pour vous.”
Anoushka ne sait comment réagir et se contente de sourire. La sorcière blanche s’adresse à gigi :
“- Mon cher ami. Votre frère est en sécurité, vous le savez. C’est un moyen de vous le rendre en toute discrétion et surtout en toute sécurité. Ce sac vous revient de droit, il appartient à votre peuple. Merci pour votre confiance, il nous a été bien utile. Lorsque tout ça sera fini, il vous appartiendra d’en sortir Zachary et de prendre une décision pour sa destinée.”
Gigi est ému, dépassé par cette situation. Il s’empara du sac n versant une larme :
“- Je suis très touché par votre acte, je ne sais comment vous remercier.
– C’est un juste retour des choses, sourit la sorcière. Mais dîtes-moi, que faisiez-vous ici ?
– On voulait se mettre ici pour regarder la fin du monde en amoureux, la vue est jolie ici, répond Anoushka.”
La sorcière semble touchée par tant d’amour :
“- Bien, je suis navrée ma chère Anoushka, mais la fin du monde n’aura pas lieu. Joignez-vous à nous si vous le souhaitez, ça fera plus d’énergie pour le cercle.”
Pendant ce temps, dans la forêt magique, la guerre bat son plein. Rinette et ses banshees affrontent un groupe d’hommes qui s’est introduit dans la foret pour s’en prendre aux femmes. Elles les fixent en poussant un hurlement suraigu qui leur fait exploser la tête.
Jenna, d’ordinaire si joviale et innocente, a sorti l’artillerie lourde et a donné vie à ses amis imaginaires pour l’assister dans cette bataille. Elle fusille tous les intrus qui arrivent pour détruire la forêt magique et ses compagnons se ruent sur eux pour les dévorer.
Dans le ciel, Dreya chevauche le dragon des ronces pour carboniser les armées ennemies qui abondent en passant par les portails magiques.
La sorcière blanche dépose le cadavre du corbeau, ailes ouvertes, sur l’herbe. Tout autour de lui, un cercle est formé. Il y a elle, vous, Octavia, Gigi, et Anoushka.
“- Par Éthéra, nous remercions les sylphes pour cette offrande sacrée. Guidez-nous pour la suite, vous dit la sorcière blanche.”
Vous sentez la peur de plus en plus présente en vous tandis que le tonnerre gronde à présent, se mêlant à tous les cris lointains. Vous vous concentrez, puis répondez :
“- L’indice des Salamandres est :
Le feu brûle, mais purifie.
Les flammes tuent, mais donnent la vie.
– Igniiis ! Crie la sorcière blanche.”
Sur ce simple mot, la dépouille du corbeau s’enflamme d’un coup, faisant sursauter tout le monde. D’une flamme naissante s’en suit une braise ardente qui fait rougeoyer tout son corps.
Vous comprenez aussitôt qu’il vous faut continuer :
“- L’indice des ondines est :
Nous avons tous pouvoirs sur l’eau,
Bénir, guérir, est un cadeau”
La sorcière blanche lève les bras au ciel et tout le monde suit son exemple :
“- En ce lieu et en cette heure, nous supplions Calista de se joindre à nous pour ce rituel. Puissent les ondines bénir cette offrande de leur eau sacrée ! Répétez avec moi trois fois de suite ! Puissent les ondines bénir cette offrande de leur eau sacrée ! Puissent les ondines bénir cette offrande de leur eau sacrée ! Puissent les ondines bénir cette offrande de leur eau sacrée !”
Petit à petit, les gouttes de pluie se mettent à tomber du ciel, puis une averse divine s’abat sur vous et vient éteindre le corbeau embrasé.
D’une voix tremblante, vous annoncez la dernière étape :
“- L’indice des Gnomes est :
Dans ses entrailles, il fait si sombre
Lorsqu’elle nous condamne à la tombe
Elle ensevelit, ou redonne vie,
Selon notre degré de magie.”
La sorcière blanche fixe le sol en direction du corbeau mort et invoque :
“- Thalrik ! Gardien des portes du royaume de la terre ! Je t’invoque ! Ouvre nous la porte souterraine et libère le Nécromancien ! “
La pluie cesse aussitôt, le temps semble s’arrêter. Les cris se taisent, les nuages sont figés. Tout s’est arrêté. Vous vous regardez tous, les uns les autres. Un silence pesant a pris possession des lieux. Puis, la terre se met à gronder doucement. Un grondement qui s’amplifie peu à peu. Le cadavre du corbeau s’enfonce alors dans la terre devenue boueuse et disparaît lentement dans un gargouillis écoeurant, comme ingéré par le monde souterrain.
Anoushka vous dévisage :
“- Vous croyez que ça a fonctionné ?”
Brusquement, le sol tremble et un grondement terrifiant, semblable à un hurlement monstrueux et gras résonne sous vos pied. Au centre du cercle, le grand miroir que vous aviez vu durant votre vision du nécromancien est là, devant vous. Il s’extirpe des entrailles souterraines, aidé par des racines. Il s’élève et sa surface diffuse une intense lumière bleue.
Un bruit strident retentit ensuite depuis l’intérieur. Vous vous bouchez tous les oreilles alors que ce bruit s’intensifie jusqu’à un degré insupportable qui vient faire exploser la vitre. Le souffle de l’explosion vous propulse tous à quelques mètres de là. Vous perdez connaissance